Que l’on soit un passionné de jardinage ou non, avoir un beau jardin ne peut que mettre du baume au cœur. Au petit matin, qui n’aimerait pas sentir la fraîcheur et la douce fragrance, tantôt forte des plantations qui s’y trouvent. Pour offrir de belles couleurs à votre extérieur, les possibilités sont multiples. Toutefois, dans cette rubrique, nous allons principalement nous concentrer sur la farigoulette, connue aussi sous le nom de thym serpolet. Plus de détails sur cette plante aux odeurs tout simplement enivrantes.
La farigoulette : pour le plaisir des yeux et des papilles

Faisant partie de la grande famille des Lamiacées, la farigoulette s’adopte dans le jardin pour ses différentes vertus. En plus d’embellir cet espace, cette plante nous sert aussi de condiment dans diverses préparations culinaires. Plus besoin d’aller au marché pour relever le goût de nos diverses préparations culinaires. Outre cela, le thym serpolet a aussi le mérite d’être une excellente plante médicinale, pouvant soulager en un rien de temps nos différents maux. Ce végétal s’installe sans fausse note sur les talus et les coteaux pour son odeur bien corsée et très agréable à l’odorat.
- Particularités de cette plante
La farigoulette est une sorte de sous-arbrisseau tapissant de 10 à 15 cm, allant parfois dans les 50 cm de haut. Elle est capable de s’étaler sur 40 à 50 cm de diamètre, en un tapis dense. Très aromatique, la plante se caractérise par son feuillage persistant. Vous pouvez la faire sécher ou congeler au besoin. Ses feuilles opposées elliptiques sont, généralement, de coloris vert sombre lustrées et adoptent des nuances pourpres sous un soleil bien intense. Elles sont assez petites, oblongues ou allongées.
Chaque tige de cette plante produit une courte hampe florale aux minuscules fleurs violettes, plus ou moins serrées. Ici, fleurs et feuilles renferment une forte concentration de thymol. Ses autres composants produisent une huile essentielle particulièrement intéressante. Le cultivar « Coccineus » propose une belle floraison rose, particulièrement décorative. Notons que la taille, la forme des fleurs, mais aussi le parfum de cette plante varient en fonction de la région et du climat.
- Les variétés possibles du serpolet
Pour ponctuer la décoration de votre jardin, vous trouverez sur le marché plusieurs variétés de cet arbrisseau. Vous pouvez ainsi opter pour l’Album. Ce végétal à port tapissant bien vigoureux se caractérise par ses petites feuilles persistantes de teinte vert clair. Il porte des fleurs blanches pures en mai-juin. Il s’agit ici d’un excellent couvre-sol. Il ne manquera point d’enjoliver votre extérieur.
Puis, on retrouve la variété Elfin. Les rameaux de cette espèce à feuilles denses et minuscules sont de coloris verts frais. Son aspect moussu et moutonnant fait de lui un parfait couvre-sol. Cette plante propose une croissance lente. Il est tout simplement adapté dans les jardins de dalle ou dans une auge.
Libre à vous aussi d’opter pour le Magic Carpet pour affirmer la décoration de votre jardin. Cette plante propose une odeur qui s’apparente quelque peu au thym citron. Ses petites fleurs sont rose cumin. Particulièrement florifère, elle vient apporter la petite touche qui manque indubitablement dans votre jardin. Notez que cette variété résiste étonnamment bien aux piétinements. On l’adopte souvent sur nos talus anti-érosions ou entre les dalles.
Si vous voulez, vous pouvez aussi craquer pour le Coccineum. Il s’agit d’une espèce assez courante. Elle se démarque par son épais tapis de feuillage. Le coloris vert sombre de ce dernier est assez persistant. Notez que les feuilles de cet arbrisseau atteignent souvent les 8 cm, et ce, pour 45 cm d’étalement. Ses feuilles sont d’un rose vif éclatant captiveront assurément plus d’un. On installe de préférence cette variété sur les bordures, en rocailles ou sur des talus secs et ensoleillés. L’atout culinaire de ce végétal est fortement apprécié en cuisine et dans nos diverses préparations.
En dernier lieu, on retrouve l’espèce Lemon Curd. Cette plante est reconnaissable à ses longues tiges tapissantes souples, et son feuillage vert foncé. Elles peuvent aller dans les 15 cm de haut sur 40 cm de large. Sa fragrance nous fait penser au citron. Au mois de juin, ses fleurs prennent une teinte mauve pâle. Cet arbrisseau est un excellent couvre-sol épais, présentant une croissance rapide. Tout comme d’autres variétés de farigoulette, celui-ci résiste très bien aussi au piétinement occasionnel.
- Le thym serpolet en médecine naturelle
La farigoulette propose une assez forte proportion d’huile essentielle. La plante a la particularité d’être un excellent désinfectant, digestif et aussi un bon anti-inflammatoire. On peut s’en servir tant en tisane, en infusion dans de l’eau bouillie ou encore en inhalation. Si vous vous penchez pour l’infusion, un goût très agréable attend vos papilles. Vous pouvez l’utiliser pour désinfecter la bouche et ainsi soigner vos aphtes. Elle joue alors ici le rôle de bain de bouche. Elle est aussi particulièrement efficace pour soulager les douleurs à la gorge et la toux. A votre guise, vous pouvez y ajouter un peu de miel. Cela vous permettra ainsi d’augmenter son effet.
En l’ajoutant dans votre bain chaud, vos muscles vont se relâcher pour un doux moment de repos. On vous le conseille vivement après vos longues journées de travail. En inhalation, par contre, le serpolet vous permet de désinfecter et de dégager les voies respirations en cas de rhume.
- Usage culinaire du serpolet
Le goût quelque peu épicé, tirant un peu vers l’amer de cet arbrisseau est prisé depuis des générations pour relever les plats de viandes ou de légumes de nos ancêtres. On l’utilise aussi pour assaisonner bien de nos sauces. Outre son gout, ce thym rend les aliments bien plus digestes. Ce n’est pas pour rien si certaines personnes affirment ne pas avoir l’appétit si leurs mets ne contiennent pas du thym serpolet.
- Emplacement favorable à la plantation de la farigoulette
Pour planter votre farigoulette, on vous conseille le printemps ou encore vers la fin de la saison estivale. Puisqu’elle peut s’adapter aux terres sableuses, sèches et pauvres en minéraux, on qualifie donc la plante de psammophile. Ce végétal se présente comme un bon remplacement au thym commun. Notons que la farigoulette se plaît particulièrement bien au soleil, dans un emplacement chaud. De belles et innombrables variétés sont disponibles, selon l’usage que vous voulez en faire dans votre extérieur.
- Plantation de cette lamiacée
Si vous vous penchez pour une culture en pleine terre, on vous conseille de l’installer en bordure de massif ou dans une rocaille, et ce, en plein soleil. Pensez à aérer le sol avec la fourche-bêche sur 20 cm de profondeur. Vous pouvez également utiliser une serfouette. Dégagez un trou et positionnez la plante en enfonçant bien les racines de manière à ce qu’elle puisse bien trouver la fraîcheur dont elle a besoin dans le sol.
Pour une culture en pot, là encore un emplacement ensoleillé est vivement recommandé. Et dans ce cadre, il convient d’utiliser un récipient en terre ou encore une auge en pierre. Mettez-y de la terre légère, sableuse et caillouteuse. Pour un bon drainage de la plante, on vous conseille d’installer des graviers au fond du bac.
Multiplication du thym serpolet

Pour multiplier votre farigoulette, vous pouvez le faire par voie de bouturage.
- Bouturage de cette plante
Le bouturage du thym serpolet se fait pratiquement toute l’année, à condition que le sol ne soit pas trop sec. Toutefois, on vous recommande chaudement la saison estivale. Pour ce procédé, on vous conseille de prélever des brins d’environ une dizaine ou une quinzaine de centimètres, dont vous devez impérativement ôter le feuillage sur 2 voire 3 cm. Une fois cela fait, enfoncez cette base dans un substrat sableux et qui soit bien humide.
- Multiplication de la plante avec des semis
Bien sûr, pour cette multiplication, vous pouvez aussi procéder la technique de semence. On vous recommande de réaliser cette opération durant la saison printanière, si vous l’effectuez en pépinière. Vous pouvez aussi semer dans une terrine remplie de terreau à semis. Pour une mise en terre, les périodes hors gel sont préconisées. Pour affiner votre sol, pensez à ajouter du sable, puis répandez les graines de manière la plus claire possible. Une fois cela fait, recouvrez-les d’une mince couche de sable. Aussi, un petit arrosage s’impose pour une bonne pousse de votre plantation. D’ici deux à trois semaines, vous pouvez voir les premières levées. Repiquez les plantules directement en place environ 5-6 semaines après la levée.
- Multiplication de la plante par division
Si le semis et le bouturage ne vous disent pas grand-chose, vous pouvez toujours vous tourner vers une multiplication par division. Il s’agit certainement du moyen de multiplication le plus facile. Cette technique est préconisée si vous disposez d’un pied mère. Pour cette division, procédez au début de la saison printanière. Il serait préférable de choisir un moment où la terre est nettement plus meuble et donc plus favorable.
Sectionnez des touffes d’environ 10 cm de large puis tirez doucement dessus pour extraire le maximum de racines. Replantez aussitôt les éclats en terre ou encore en godets. Vous n’avez qu’à vous laisser tenter par ce qui vous convient. Si les tiges sont trop longues, on vous conseille de les rabattre à moitié. Cela aura pour but de renforcer les racines.
Entretien et récolte du thym serpolet

La farigoulette a un immense penchant pour les climats et les sols secs. A moins d’une longue sécheresse, la plante n’a quasiment pas besoin d’un arrosage. Au besoin, vous pouvez la désherber légèrement. Une petite taille est de mise juste après la floraison. Cela lui permettra de garder une belle silhouette, de mieux s’aérer et donc un meilleur épanouissement de la plante dans le futur. Cette coupe s’avère nécessaire pour que votre serpolet ne vienne pas trop envahir les autres plantes de votre jardin. Pensez à rabattre la touffe afin de lui prodiguer un joli port. Cela l’incitera bien entendu aussi à renouveler son feuillage, voire sa floraison. Pensez également à ôter les branches mortes au début du printemps.
- Récolte de cette lamiacée
Vous pouvez couper les branches de votre thym serpolet tout au long de l’année, mais les feuilles possèderont le maximum d’arômes juste avant la floraison, soit au printemps. La farigoulette peut être utilisée fraiche ou séchée. On la cueille de préférence avant et pendant la floraison, car elle renferme, à ce moment-là, une bien plus forte teneur en huile essentielle dans ses tissus. Fleurs et feuilles sont ramassées, puis mises à sécher bien étalées.
Il est chaudement recommandé aussi de sectionner les parties vertes et saines, entre 10 à 15 cm correspondant aux pousses de l’année en préservant leur base. Les tiges destinées au séchage sont récoltées en fin de matinée pour éviter la rosée. Cette dernière contraint souvent à un séchage plus long, ce qui peut induire à une perte d’arômes. Dans un tel cas, votre plante ne pourra pas vraiment donner le meilleur d’elle-même.
Pour cette récolte, on vous conseille d’utiliser des ciseaux ou encore un sécateur. Vous pouvez aussi casser les tiges. Lors de cette coupe, il est chaudement préconisé d’utiliser des matériels non contaminés pour éviter les risques d’apparition de toutes sortes de maladies sur votre lamiacée.
Conservation de la plante
Puisqu’il s’agit d’un arbrisseau bas, vous aurez sûrement besoin d’ôter les poussières. Ceci est, d’ailleurs, tout indiqué. Et pour ce faire, on vous recommande de rincer les tiges à l’eau courante. Puis égouttez-les rapidement. Faites ensuite de petits bouquets, suspendus à l’envers dans une pièce ombragée et surtout aérée. Vous pouvez procéder au séchage de ses tiges en utilisant des clayettes, en prenant la précaution de bien séparer les brins bien entendu.
Stoppez le séchage avant que les feuilles ne prennent une teinte brunâtre. Veillez, néanmoins, à ce que celles-ci se détachent facilement lorsque vous passez votre main le long des brins. Vous pouvez conserver ces derniers ou seulement les feuilles dans un bocal en verre ou bien dans de l’huile d’olive. Toujours en termes de conservation, vous pouvez aussi congeler les brins frais afin de maximiser leurs arômes et fragrances. Cette technique vous permettra pendant longtemps d’apprécier ses agréables senteurs.
Note : avant de les placer dans des sacs de congélation, pensez à sécher les brins avec un torchon. Le délai de consommation est de 1 an. Cela vous épargnera donc bien des achats au supermarché.
Les nuisibles et maladies pouvant toucher votre farigoulette

- Nuisibles
Techniquement parlant, la farigoulette n’est pas sensible aux nuisibles. Ce qui vous épargnera bien entendu beaucoup de soucis. Si certaines chenilles de papillons rongent ses fleurs ou encore ses feuilles, cela ne présente pas des conséquences graves pour la plante. D’ailleurs, on vous conseille de n’effectuer aucun traitement.
Toutefois, prenez garde aux altises et aux cicadelles. Les feuilles de votre thym serpolet peuvent parfois présenter des piqûres de ces insectes de 1 mm, qui sautent quand on secoue les feuilles. Pour les éviter, vous pouvez utiliser du purin de fougère ou du pyrèthre. Ce sont des traitements biologiques contre les insectes. Toutefois, on vous conseille d’éviter le traitement lorsque les papillons et les abeilles butinent. Vous pouvez très bien trouver ces produits en magasins dédiés.
Note : ces purins se dégradent rapidement et sont inoffensifs pour la santé, mais pensez tout de même à bien laver les feuilles avant toute consommation pour une bonne hygiène de vie bien entendu.
- Maladies
Votre serpolet peut contracter la rouille. Cette maladie peut toucher nombre de plantes du jardin et la farigoulette ne fait pas exception. Elle est très facile à détecter. Elle laisse apparaître des taches circulaires jaunes, parfois oranges sur les feuilles votre plantation. En les retournant, vous ne manquez pas de voir des pustules brunes, beiges ou oranges, qui sont présentes en grand nombre. Notons que l’aspect des taches peut varier d’une plante à une autre. Une fois touchées, les feuilles de votre végétal auront du mal à synthétiser la chlorophylle et finissent par tomber. Cela affaiblit bien sûr les capacités de la plante.
- Prévention contre la rouille
Si la rouille n’est pas encore venue prendre possession de votre végétal, on vous conseille de prévoir quelques méthodes de prévention. Lorsque vous taillez votre arbrisseau, pensez à bien nettoyer vos outils et matériels pour éviter l’apparition de ce grand fléau du jardin. Vous pouvez, par exemple, utiliser de l’eau de Javel, qui est un excellent fongicide. Surveillez attentivement votre plantation afin d’agir dès les premiers signes de la maladie. Si un tel cas venait à se présenter, vous aurez alors plus de chances de sauver votre plante. Aussi, cela évitera à la rouille de s’emparer des autres plantes de votre jardin. Lors de la mise en terre de votre farigoulette, pensez à laisser de l’espace entre vos plants.
- Traitement de la rouille
Bien que cette maladie ne mette pas en péril la vie de votre plante, il convient tout de même de prévoir un traitement qui soit efficace pour mettre fin à celle-ci. Notons que la rouille n’est une maladie très grave, mais elle peut causer la perte des feuilles de votre végétal. Dès lors que la rouille a infestée votre végétal, pensez à retirer sans attendre les feuilles touchées afin de préserver les autres parties de votre plantation. Faites-en de même avec celles qui sont au sol. Gardez à l’esprit que la rouille peut stagner dans les débris des végétaux.
En guise de traitement, pensez également à appliquer un fongicide sur votre végétal. Il s’agit certainement de la meilleure alternative pour remédier à cette maladie. Notons que la bouillie bordelaise fait partie des traitements les plus utilisés par les jardiniers. En cas d’infestations répétées, appliquez du soufre ou et du purin de prêle à plusieurs reprises de façon à juguler la maladie de manière naturelle. Enfin, on peut aussi utiliser des solutions chimiques fongicides pour traiter l’apparition de la rouille. Veillez toutefois à vous protéger avec un masque et des gants lorsque vous utilisez ces produits. Si l’ensemble de votre arbrisseau déjà malade, brûlez-le.
Conseils écologiques

En pleine nature, la cueillette du thym serpolet est autorisée partout en France. Néanmoins, pour un petit geste écologique, pensez à ne pas arracher les racines et laisser quelques inflorescences sur le pied. N’oubliez pas que la plante à tendance à se raréfier en nature. En ce faisant, vous conserverez l’espèce. Il serait vivement conseillé d’éviter de faire cette cueillette sur les bords des routes pour le bonheur et le plaisir de tout un chacun.
Cette belle plante aromatique est particulièrement appréciée du papillon azuré. Il aime butiner ses fleurs, notamment entre la fin mai et la fin du mois de juillet. Sa chenille se nourrit de ses fleurs avant de se laisser tomber. Remarquez que la chenille rosâtre à tête noire rétractile se nourrit de larves de fourmis. Cela vous permettra de protéger votre végétal de ces derniers. Notons aussi que cette espèce de papillon est très dépendante du maintien de son habitat.
D’autres papillons comme la zygène pourpre (Zygaena purpuralis) et l’eupithécie du thym (Eupithecia distinctaria) apprécient fortement aussi le thym serpolet.
Conclusion : Bénéfique pour la santé, embellissant nos jardins et agrémentant nos mets, il n’y a vraiment pas de raison pour ne pas planter le thym serpolet. Le voir chaque jour avec ses belles tonalités ne peut qu’adoucir l’âme et donner le moral.
Que l’on ait la main ou verte non, cette plante est très facile de culture et aussi d’entretien. Sa plantation est à la portée de tous, même si vous n’avez pas un intérêt prononcé pour le jardinage. Un arrosage en cas de sécheresse et une bonne taille vous permettra de garder votre plante bien vigoureuse et encore plus résistante. Pour votre culture, vous aurez l’embarras du choix entre les diverses variétés de thym serpolet.
Vous n’aurez qu’à choisir ce qui rentre le mieux dans la décoration de votre jardin et ce qui correspond à vos attentes. La farigoulette peut être sujette à la rouille. Donc, il est vivement conseillé d’y prendre garde. Scrutez votre végétal, de temps à autre, pour voir des éventuelles taches jaunes, signes évidents de cette maladie. Divers traitements vous permettront de lutter contre cette maladie. Et dans cette démarche, vous pouvez solliciter les conseils avisés d’un professionnel œuvrant dans le domaine.