Pour que votre citronnier puisse se présenter sous son plus beau jour et offrir le meilleur de lui-même, un bon entretien est de mise. Ne laissez pas la nature s’occuper seule de lui. Chouchoutez-le et choyez-le comme il le mériterait.
Qu’il soit en pleine terre ou en pot, l’entretien d’un citronnier est très facile. Il n’est pas très exigeant. Il demande juste quelques traitements de base. Notez que d’une saison à une autre, cet entretien peut différer. Pour un petit coup de pouce, ci-contre nos bons conseils.
Entretenir son citronnier pour une récolte parfaite

Outre la recherche d’un bel aspect décoratif dans notre jardin, on se met aussi à la plantation d’un citronnier pour son jus, particulièrement rafraîchissant en été. On le cultive également pour l’important apport en vitamines C de ses agrumes. Le citronnier a tout de la vedette des plantes méditerranéennes.
Il aime particulièrement le soleil et supporte assez mal le froid. Toutefois, il peut supporter des températures négatives assez basses. Il peut résister jusqu’à -5°C environ. Raison pour laquelle on le plante en pleine terre dans la partie sud de la France.
Si vous habitez ailleurs, on vous conseille de le cultiver en pot, tout en respectant quelques ajustements, notamment côté entretien. Pas à pas, attardons-nous sur les traitements essentiels que demandent cet arbuste, et ce, au gré des saisons.
L’entretien du citronnier au printemps

Le printemps est une saison qu’affectionne particulièrement cette plante. Lorsque les premiers beaux jours font leur apparition, il est grand temps de sortir votre citronnier en pot de son cocon hivernal. Bien que cet arbuste aime le soleil, il convient néanmoins de ne pas directement le placer face à celui-ci.
Petit à petit, adaptez-le à ce nouvel environnement. Commencez par l’installer à la mi-ombre. Selon les températures de la zone où vous trouvez et pour éviter un changement brusque, sortez votre belle petite plante dans la journée et rentrez-la la nuit.
Ce geste est conseillé avant de laisser votre citronnier dehors durant tout le printemps. N’oubliez pas que les nuits à cette période peuvent être assez froides, chose que n’aime pas trop le citronnier.
Aussi, pour que ce dernier n’en pâtisse pas sous l’effet du vent, pensez à le mettre à l’abri. Gardez à l’esprit que le vent dessèche les feuilles et la terre. D’autant plus que les variations de température sont accentuées avec.
- Bien nourrir la plante
Pour que votre arbuste puisse bien grandir et offrir une généreuse production, nourrissez-le correctement. Et pour cela, l’apport d’engrais est un must, et ce plus particulièrement si le végétal est cultivé en pot. Jeune ou plus âgé, les besoins de votre citronnier ne seront pas les mêmes. Le premier, lui, requiert un apport plus important en azote, tandis que le second demandera plus de potasse.
La fertilisation d’un citronnier en pot se fait, généralement, à partir du printemps. Vous pouvez user d’un engrais azoté pour agrumes ou des granulés d’engrais complets. Note : il ne faut jamais donner de l’engrais liquide à une plante assoiffée. Cela risquerait de brûler ses racines et dépérir l’arbuste.
- Arroser régulièrement pour un citronnier bien vif
L’autre point auquel vous ne devrez aucunement manquer pour une bonne fructification de votre plante, c’est l’arrosage. Ceci est fortement conseillé si votre plantation se trouve dans un pot, car le citronnier en bac a tendance à se dessécher plus rapidement qu’en pleine terre. Au printemps, il doit être régulier.
L’excès y est bien entendu à bannir. Arrosez votre arbuste dès lors que le sol est sec. N’inondez surtout pas le pot. N’oubliez pas qu’un excès d’eau au niveau des racines s’avère très dangereux pour la santé de votre végétal.
Vous pouvez arroser ce dernier avec de l’eau de pluie ou celle du réseau, à condition de la laisser reposer pendant 24 heures avant l’arrosage. On vous conseille de ne pas mettre votre arbuste près d’une source de chaleur, telle un radiateur ou un chauffage central. Celle-ci assèche vite l’arbre et la terre.
- Tailler la plante
Un bon entretien d’un citronnier passe par la taille, faite dans les règles de l’art. Elle n’est, certes, pas indispensable, mais votre citronnier risque de prendre de l’ampleur. Pour un arbuste dans un bac, il convient de le tailler de manière régulière afin de contrôler de manière optimale la croissance de l’arbuste. Remarquez que l’objectif principal d’un citronnier, c’est de conserver une élégante forme compacte, permettant à l’air et à la lumière de circuler aisément.
Pour la taille de votre végétal, faites plusieurs petits pincements au cours de la saison végétative, généralement, au printemps. Le citronnier est une plante vigoureuse. Ses jeunes pousses se développement très rapidement. N’hésitez donc pas à tailler celles qui déséquilibrent la silhouette de votre arbuste.
Libre à vous également d’enlever les branches mal orientées, partant vers l’intérieur de la ramure. Toutefois, veillez à ne pas tailler votre arbuste de manière trop importante. Bien sûr, l’idée de rabattre les pousses peut être tentante. Mais, on vous le conseille seulement si elles sont déjà bien développées et que ses feuilles sont bien dures et bien plus sombres.
- Rempoter son citronnier au printemps
Comme tant d’autres êtres vivants, votre citronnier en pot va aussi grandir. Il est donc grand temps de penser à son rempotage afin de lui laisser plus d’espace pour bien s’épanouir. Ceci est à faire si votre arbuste arrive à sa deuxième et troisième année. Outre ce critère, le rempotage doit être effectué dans l’immédiat si vous constatez que les racines buttent la paroi du pot.
Un diamètre plus grand pour votre citronnier est donc de mise. Notez que le rempotage s’effectue idéalement tout au début du printemps ou encore à la fin de l’été. En gros, on privilégie une période où la plante a le moins de feuilles et de fruits.
Pour rempoter votre végétal, on vous conseille de vous procurer un pot, dont le diamètre est à minima cinq fois plus grand que le précédent et percez-le au fond. Dans ce nouveau bac, mettez sur environ 1/5e de sa hauteur des billes d’argile ou encore des petits cailloux. Cela permet de s’assurer un bon drainage. Pour une excellente fertilisation de votre arbuste, n’hésitez pas à ajouter du terreau spécial agrumes. En ce faisant, votre citronnier ne pourra que vous en remercier.
- Surfaçage
À un moment donné, votre citronner sera trop volumineux et bien trop lourd pour être changé de bac. Il vous faudra donc trouver une autre solution que le rempotage. On vous conseille, dans ce cas, de faire un surfaçage annuel. Et en ce sens, ôtez la surface supérieure du substrat en veillant à ne pas abîmer les radicelles. Puis, remplacez-la avec de la matière organique, fumier ou encore du compost.
L’été et l’entretien de son citronnier

La saison estivale pointe enfin le bout de son nez et à l’horizon un nouvel entretien pour son beau citronnier. Synonyme de vacances, cette période de l’année vous donnera le temps nécessaire pour prendre soin de votre plantation. Pour un bon moment de partage, invitez donc vos enfants à mettre la main à la pâte.
- L’arrosage, toujours un essentiel en été
Ce n’est pas parce que la saison change qu’il faut arrêter d’arroser votre plante. Si cette dernière est en pleine terre, on vous conseille de lui offrir trois arrosages assez copieux par semaine. Chose d’autant plus à faire si la terre en question est très sèche. Si vous avez un citronnier assez jeune, pensez à l’arroser plus abondamment.
Notons que ses racines ne sont pas encore assez profondes pour aller puiser l’eau disponible en profondeur. Si, par contre, votre arbre est en pot, on vous recommande de l’arroser tous les deux jours durant la saison estivale. Une douche quotidienne ne peut qu’être fortement sollicitée dans les régions où le soleil tape fort.
Pour que votre citronnier ne soit pas en manque d’eau, inspectez-le assez régulièrement. Si ses feuilles s’enroulent sur elles-mêmes, c’est le signe que votre plante a soif. Si vous les laisser dans cet état, elles finissent par jaunir et tomber.
- Une bonne fertilisation en été
Au même titre que l’arrosage de votre citronnier, sa fertilisation est aussi une indispensable. Procurez à votre citronnier de l’engrais spécial agrumes juste au début de l’été. Assurez-vous qu’il soit bien riche en azote pour une plantation en pleine terre. Pour un arbuste en pot, sa fertilisation continue pendant toute la durée de la saison estivale. Ici, vous pourrez choisir de l’engrais PK au lieu de l’engrais azoté. Il est connu pour être nettement plus riche en phosphore, en potassium, assez faible en azote et favorise positivement la fructification.
L’entretien au cœur de l’automne

La croissance de votre citronnier se poursuit en automne et son entretien avec.
- Arrosage de l’arbuste
En automne, diminuez-les arrosages, mais ne les arrêtez pas pour autant. Quelle que soit la saison, l’eau reste un élément vital. À côté de l’arrosage, poursuivez les apports fertilisants pour une excellente production. Apportez-y de la matière organique compostée au pied du citronnier en terre. Celle-ci devrait être déshydratée si votre plante est en pot.
- L’hivernage au centre de l’entretien de l’arbuste
Dès que le mois d’octobre et novembre sonne, pensez à rentrer votre citronnier en pot à l’abri du froid. Installez-le dans un espace où la température est comprise entre 5 et 10°C. Assurez-vous que celui-ci soit bien lumineux et surtout aéré. Tous ces éléments réunis permettront à votre arbuste de bien se développer.
Un entretien plus ponctué du citronnier en hiver

L’hiver est une saison peu appréciée du citronnier. Ce dernier est un grand frileux, par nature et demande donc un traitement plus attentionné. On le plante ainsi en terre, de préférence, dans la zone de l’oranger, c’est-à-dire, dans la partie sud de la France ainsi que sur la côte basque.
En dehors de ces zones, installez-le avec son pot en intérieur. Mettez-le à l’abri du vent, dans un endroit hors gel et qui soit non chauffé. On vous recommande de prévoir un voile d’hivernage lors des périodes les plus froides.
Si dans les zones aux hivers doux, vous avez décidé de planter votre citronnier en terre, vous pouvez le protéger avec un voile d’hivernage. Vous maintenez ainsi votre arbuste à l’abri du gel et du vent qui amplifie les effets du froid.
Pour la pose de la voile, il convient de planter des tuteurs plus hauts que la plante autour. Vous y déposerez le voile ensuite. De cette manière, il n’entrera pas en contact avec les feuilles.
De surcroît, les risques dus à la condensation seront ainsi évités. À votre gré, vous êtes aussi libre d’utiliser un grillage comme support du voile d’hivernage. Dès lors que la température s’adoucit, relevez celui-ci, même si ce n’est que pour quelques heures. Cela aérera un peu le végétal.
Note : La rusticité des citronniers diffère selon leurs variétés. Misez sur la variété Meyer. Elle offre une bonne rusticité, surtout lorsqu’elle n’est pas greffée. Elle est capable de supporter jusqu’à -9°C.
Elle fait partie des citronniers des quatre saisons, et aussi, c’est l’une des variétés les plus rustiques. Ce qui permet de le travailler ailleurs, que sur le pourtour méditerranéen. Saviez-vous que le citronnier Meyer est auto fertile. Il peut se fructifier sans avoir besoin d’une autre variété à côté pour pollinisation croisée.
Notons que la récolte de ses fruits a lieu tout au long de l’année. Tout dépend de leurs maturités. Sachez que ses agrumes sont de très bonne qualité, plus doux que les autres. Ils ont une forte teneur en vitamine C et un grand apport en vitamine B9, en phosphore, en calcium, en magnésium et aussi en potassium.
Raison pour laquelle ces fruits tiennent une place de choix dans notre cuisine. Vous ne regretterez point de l’avoir planté.
Bien entretenir son citronnier pour éviter les nuisibles

Entretenir sa plante implique aussi de la protéger et de la tenir éloignée des maladies et des nuisibles, qui pourraient éventuellement l’attaquer. Et en ce sens, retenez que le citronnier connaît plusieurs grands ennemis.
- La cochenille
En tête du peloton, on retrouve la cochenille. Il s’agit du responsable de l’infestation de bien d’arbres fruitiers et le citronnier en fait partie. Ce parasite ponctionne la sève des plantations, provoquant ainsi des fumagines. Ces dernières sont une sorte de moisissures noires.
Dès l’apparition de la cochenille sur l’arbuste, des pulvérisations à base de liquide vaisselle ou de savon noir sont de mises. Les insecticides et les pesticides se révèlent également efficaces. Vous pouvez, par exemple, utiliser un insecticide à base de pyrèthre. À titre de prévention contre la cochenille, il convient de n’utiliser que des outils désinfectés. Après chaque taille, on vous conseille d’appliquer un baume cicatrisant.
- Le puceron
En second plan, on retrouve le puceron. Il s’agit certainement du plus ravageur des parasites. Il laisse derrière lui d’importants dégâts sur les feuilles. Celles-ci s’enroulent après extraction de la sève par ce destructeur. Sachez que le puceron peut entraîner le dépérissement de votre citronnier.
Pour entretenir votre arbuste, on vous conseille de lui prodiguer un traitement à base d’eau savonneuse. Appliquez-le sur le plant afin d’empêcher le parasite de s’accrocher aux feuilles. Notez que certaines plantes permettent d’éloigner et de lutter de manière efficace contre les pucerons. On pense ainsi à la lavande, à la capucine ou encore à l’œillet d’Inde.
- Les araignées rouges
Ce sont des petits acariens qui font de la plante leurs refuges. Ils piquent et vident le contenu des cellules. Leurs minuscules tailles les rendent quelque difficiles à voir à l’œil nu. Si les conditions leur permettent, ils peuvent se multiplier à une vitesse impressionnante. Pour les prévenir, brumisez de temps en temps votre feuillage.
Si le climat est clément, pensez à sortir votre arbuste en extérieur. Comme traitement, par contre, vous pouvez les éliminer en pulvérisant de l’eau sur le feuillage. Sachez que ces nuisibles craignent l’humidité. N’hésitez pas non plus à y pulvérisez un acaride.
- La teigne du citronnier
On a ici à faire à un petit papillon, dont la femelle pond ses œufs sur les boutons floraux de l’arbuste. Les chenilles vont éclore et puis pénétrer dans les jeunes fleurs, souvent encore en formation. Ils vont ensuite les dévorer. Bien entendu, ceci va empêcher au citronnier de donner des fruits.
Ses symptômes sont marqués : par des boutons floraux abîmes et desséchés, des fruits moins nombreux, et parfois très déformés. Pour y remédier, on vous recommande d’éliminer les boutons floraux atteints. Libre à vous aussi de poser des pièges à phéromones, qui attireront les mâles et limiteront par la même la reproduction. Pour des traitements plus qu’aboutis, n’hésitez pas à pulvériser un insecticide biologique avec de Bacillus thuringiensis.
Les maladies
- La gommose
Celle-ci est un mal qui peut atteindre votre plantation. Cette maladie s’identifie par un écoulement de la sève à travers l’écorce du tronc, mais aussi des rameaux. Une boursouflure sous l’écorce peut faire son apparition. Soulignons que la gommose peut être causée par la nature du sol : une terre parfois trop ou pas assez riche en engrais azoté.
Aussi, une taille trop sévère peut être la cause de maladie, tout comme les effets du gel et de la grêle. A proprement parler, il n’y a pas de traitement efficace pour lutter contre cette maladie. Néanmoins, il est tout de même possible de minimiser sa propagation. Et dans cette optique, vous pouvez enlever la gomme à l’aide d’un outil tranchant jusqu’à atteindre le bois sain. Sur la partie abîmée, appliquez un mastic obstruant. Ceci la cicatrisera.
- Le mal secco
Il s’agit d’une maladie causée par un champignon, qui bloque la circulation de la sève dans l’arbre. Si elle n’est pas traitée, elle provoquera la mort du végétal sous deux ou trois ans. Puisque la sève ne peut plus circuler correctement, les feuilles vont perdre leurs couleurs et se sècheront.
De surcroît, l’arbuste a tendance à émettre des rejets à la base du tronc. Aussi, lorsque vous coupez les branches, vous ne manquerez pas de voir une coloration orangée, juste au niveau du bois. Vous pouvez très bien prévenir cette maladie. Et à ce propos, on vous recommande de faire attention. Ne blessez pas l’arbre. Lorsque vous le taillez, veillez toujours à désinfecter vos outils et appliquez du mastic cicatrisant.
Si, toutefois, le mal secco a déjà attaqué votre citronnier, coupez et brûlez les branches atteintes. Puis, appliquez un fongicide sur les plaies. Remarquons qu’il n’existe pas vraiment de traitement vraiment efficace pour éradiquer cette maladie. Si votre plante est largement atteinte, il convient de l’arracher et de la brûler. Cela lui évitera de contaminer les autres végétaux.
- La moniliose
Une autre maladie qui peut mettre votre plantation à rude épreuve, c’est la moniliose. Elle touche de nombreux arbres fruitiers et le citronnier ne fait pas exception. Elle n’est pas dangereuse pour la plante, mais elle endommage considérablement les citrons. Ses symptômes se manifestent par un pourrissement des fruits, tout en restant accrochés à l’arbre.
Une petite tâche brune fait son apparition sur le fruit. Puis, elle s’agrandit et atteint finalement l’intégralité du citronnier. Le fruit finit par pourrir. En guise de prévention, il est capital de renforcer les défenses de votre citronnier en pulvérisant une décoction de prêle. Celle-ci devrait être diluée à 20%. Sachez que les huiles essentielles d’origan et de sarriette sont idéales pour lutter contre la moniliose.
À titre de traitement, éliminez les fruits atteints dès lors que vous remarquez la moniliose. Ceci évitera à la maladie d’attaquer l’ensemble des fruits. Idéalement, on vous conseille de couper directement les branches où la maladie sévit. Une fois la taille faite, mettez-y un mastic cicatrisant.
Conclusion Le citronnier peut produire de bons fruits, tant en termes de qualité qu’en quantité. Il suffit de l’entretenir dans les règles de l’art. Printemps, été, automne ou encore l’hiver, chaque saison apporte son lot de traitement et de soins.
Les respecter au pied de la lettre est une assurance d’une excellente fructification et aussi d’une plantation loin des maladies ainsi que des parasites inopportuns. Pour encore de plus amples d’infos, n’hésitez pas à solliciter les conseils d’un professionnel spécialisé.