Tout savoir sur la Molucella

En matière de décoration de jardin, les idées ne manquent point. Si l’on accorde une attention bien particulière pour notre intérieur, il n’en reste pas moins que l’extérieur de notre habitation capte aussi tout notre intérêt.

À juste titre, comment résister à la beauté de ces végétaux. Pour une petite pointe d’authenticité dans votre outdoor, on vous conseille de vous pencher vers la molucelle ou Moluccella ou encore clochette d’Irlande. Si ce nom ne vous dit pas grand-chose, la rédaction vous prodigue quelques éclaircissements sur cette plante pas comme les autres.

Les particularités de la molucelle

Originaire de Syrie, de Turquie et de Caucase, la molucelle vient magnifier un jardin qui à première vue n’a rien de plaisant. Impossible de ne pas se laisser submerger par le charme et la beauté de ce végétal. Ce dernier se caractérise par ses tiges pouvant aller jusqu’à 70 cm. Elles s’ornent de jolies feuilles en coupe et en spatule d’un vert bien lumineux. Elles sont particulièrement odorantes.

Durant le mois de juillet et d’août, apparaît tout un bataillon de hampes bien droites, portant une curieuse floraison. Cette floraison se singularise par des épis de minuscules et insignifiantes fleurettes blanches ou roses odorantes, enveloppées chacune dans un grand calice d’un vert tendre.

On dirait des petites cloches serrées les unes contre les autres dans un campanile méditerranéen. Ces jolies fleurs durent très longtemps. Lorsqu’elles se fanent, leur coloris vert pomme vire joliment au beige pâle, teinté par endroit de touches pourpres : un vrai plaisir pour les yeux.

Emplacement de la Molucella

Cette plante s’installe dans tous les types de sols bien drainés, bien qu’elle ait une préférence pour les terrains légers et riches en humus. On vous conseille de linstaller au soleil ou à la mi-ombre lumineuse, à l’abri des courants d’air et aussi des vents froids. Elle peut se planter dans le potager, en bordure des légumes ou encore dans les massifs. Vous pouvez l’associer avec d’autres fleurs d’été : cosmos, coléus, vipérine et salpiglossis…

  • Le cosmos

Pour ponctuer le charme de votre jardin, vous pouvez marier votre molucelle avec le cosmos. Faisant partie de la famille des Astéracées, il tire ses origines des terres mexicaines. C’est une plante très élégante qui embellit sans fausse note nos jardins, nos balcons et nos terrasses.

Son feuillage est vert clair, léger et finement découpé. Ses grandes fleurs en capitules fleurissent en abondance et se renouvellement durant la saison automnale et printanière. De plus, cette plante est très facile à entretenir. On vous conseille toutefois de lui prodiguer quelques soins de base.

Ainsi, pensez à arroser votre plante lorsqu’il fait très sec. Supprimez les fleurs fanées afin de prolonger sa floraison. Tuteurez les plantes hautes afin d’éviter qu’elles ne se couchent. En zones froides, pensez à déterrer les tubercules de votre cosmos, après avoir coupé les tiges ainsi que les feuilles.

  • Le coléus

Multiplier votre créativité dans votre jardin en associant votre Molucella avec le coléus. Il s’agit d’une superbe plante tropicale réputée pour la beauté de son feuillage très coloré. Faisant partie de la grande famille des Lamiacées, ce végétal tape-à-l’œil se caractérise par sa teinte, souvent bleue ou mauve, parfois blanche ou encore rose.

Sa floraison a lieu entre juin et septembre. Côté entretien, le coléus n’est pas très capricieux, mais demande, néanmoins quelques soins de base. Pensez à pincer régulièrement le bout des tiges. Par ailleurs, dès leur apparition, supprimez les fleurs, car elles sont sans grand intérêt et gaspillent l’énergie de votre coléus.

Aussi, maintenez votre terre toujours légèrement humide. Il n’apprécie point la sécheresse. Si vous constatez que les feuilles ont tendance à pâlir ou à blanchir, c’est un signe que votre terre commence à s’appauvrir et qu’il faut nourrir le sol.

Semer la clochette dIrlande

La molucelle se sème à partir du mois de février à mars et avril, au chaud, et ce, dans des petits pots. Recouvrez à peine les graines. Dès lors que les plants sont manipulables, vous pouvez les transplanter et les placer sous châssis, jusqu’au mois de mai. Pensez à les espacer de 25 à 30 cm.

Dans le but de faciliter la germination des graines de votre molucelle, n’hésitez pas à les stratifier. En d’autres mots, soumettez-les au froid. Placez-les dans un sac en plastique ou dans un bac à légumes du réfrigérateur, deux semaines avant le semis. Un jour avant ce dernier, faites tremper les semences. Remarquons que la Molucella peut être semée en terrine durant le mois de mars, à 20°C sous abri, et repiquée en godet. Pour la faire ramifier, il convient de pincer la clochette d’Irlande.

Entretien de cette belle plante

Côté entretien, la molucelle ne vous compliquera point la vie. Cette plante ne nécessite ni taille et ni fertilisation. La majeure partie du travail sera assurée par la nature. Toutefois, on vous conseille de l’arroser durant les premières semaines, sans trop mouiller les feuilles. En pot, pensez à arroser votre plantation au moins une fois par semaine, dès que la terre sèche en surface.

Multiplier la clochette d’Irlande pour un jardin beaucoup plus vert

Nul besoin de multiplier la Molucella si elle est plantée dans un terrain qui lui est adapté. Elle se ressèmera naturellement et spontanément. Si ce n’est pas le cas, on vous recommande donc de récupérer les petites graines noires qu’elles délivrent en fin d’été.

Coupez les hampes défleuries, glissez-les têtes en bas dans un sac en tissu et attendez environ une semaine. Les semences se seront accumulées au fond du sac à l’issue de ce délai. Glissez-les dans des sachets en papier, des boîtes métalliques ou des bocaux en verre opaque.

Un peu dhistoire sur la molucelle

Le nom de cette plante a été donné par erreur par Linné. Il pensait que l’espèce était originaire des îles Moluques où elle fut collectée. Or, il n’en est rien, car ce végétal provient d’Asie mineure et de la Méditerranée.

Notons qu’il est suffisamment populaire pour avoir sa propre signification dans le langage des fleurs, celle d’apporter la bonne fortune. Le planter dans son jardin ne peut certainement que se présenter sous de bons signes.

Nuisibles pouvant attaquer cette plante

La clochette dIrlande peut subir des attaques de nématodes.

  • Description et particularités de ces nuisibles

Les nématodes que l’on trouve dans le potager vivent dans le sol et ne sont pas visibles à l’œil nu. Ce sont les dégâts qu’ils entraînent sur les plantes qui attestent leur présence. Ils détruisent directement les végétaux infestés en empêchant la circulation efficace des substances nutritives. Ils sont aussi des vecteurs de virus et d’autres maladies.

  • Conditions de développement des nématodes

Les nématodes ont une grande préférence pour les sols légers où ils peuvent facilement se déplacer ainsi que les températures supérieures à 20°C. Ils sont donc très virulents dans les zones chaudes et sous les serres.

  • Les types de nématodes

On distingue deux catégories de nématodes : les ravageurs et les utiles.

Les nématodes ravageurs

S’attaquant à bien des plantes du jardin, les nématodes ravageurs provoquent le dessèchement des tiges et aussi des feuilles. Ils sont néfastes pour votre potager et verger. Heureusement, ils s’éliminent facilement et naturellement.

Pour les anéantir, vous pouvez utiliser des plantes nématicides, dont les racines sécrètent une substance chimique, le thiophène, qui inhibe la croissance de ces larves.

Les nématodes utiles

Certains nématodes font partie des alliés souterrains qui ont un rôle de décomposeurs. Ils transforment les matières végétales et animales mortes en terreau noir, que l’on appelle humus. Ils libèrent des éléments minéraux, notamment l’azote qui est essentiel à la croissance des végétaux.

Les nématodes utiles vivent à peine quelques centimètres de la surface de la terre, tout comme les bactéries et les fourmis. La mésofaune qu’ils constituent, se retrouve aussi dans le compost où ils participent également au processus de décomposition.

  • Remarque

Certains nématodes sont utilisés dans la lutte biologique. Toutefois, il convient de faire attention quant à leur manipulation lors de l’introduction. D’emblée, nous tenons à souligner que cette technique est assez complexe, onéreuse et doit être renouvelée de façon régulière pour une meilleure efficacité.

Paradoxalement, une préparation faite de nématodes parasites Phasmarhabditis hermaphrodita en arrosage sur vos plantes peut faire office de traitement contre les escargots et aussi les limaces. Si vous voulez mettre fin aux hannetons de votre jardin, on vous conseille de recourir à des nématodes parasites Heterorhabditis bacteriophora.

Moyens de lutte contre les nématodes

Voici quelques méthodes afin d’éloigner les nématodes,dévastateurs notamment :

  • Faire une rotation de cultures

La meilleure solution d’éviter et de contenir les infestations des nématodes est une bonne rotation des cultures. D’une manière générale, ne recultivez pas les mêmes plantes de la même famille aux mêmes emplacements, et ce, pas avant quatre ans ou plus. Varier les emplacements de vos diverses plantations est bienvenu, car cela vous permettra de voir de nouvelles couleurs par rapport aux végétaux précédents.

  • Pensez à nettoyer les plantes

Après chaque récolte d’une plante qui a été infestée, on vous recommande vivement de bien nettoyer la parcelle pour prévenir toute autre risque de contamination. Pensez à enlever un maximum de débris et de racines pour que les parasites ne trouvent pas de quoi se nourrir dans votre jardin.

  • Cultivez des plantes nématicides

Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir. Certaines plantes vous permettent de chasser les nématodes, c’est le cas des plantes nématicides. Les utiliser vous évitera d’user des produits toxiques dans votre extérieur. Et en ce sens, vous pouvez cultiver :

La moutarde blanche

En plus d’être un excellent couvre-sol, cette plante est aussi un excellent anti-nématode. La moutarde blanche, Sinapis alba, est une plante herbacée annuelle qui nous vient du bassin méditerranéen. Sa hauteur peut facilement atteindre les 70 cm, voire même plus,  en seulement deux mois. Immanquablement, elle imposera son authenticité et sa taille dans votre joli outdoor.

Ses tiges sont souples et particulièrement velues. Elles se singularisent par ses feuilles composées, lobées et dentées, ponctuées par de jolies fleurs jaunes réunies en grappes. Ce végétal produit des grosses graines jaune pâle, au goût quelque peu amer et piquant que celui des graines de la moutarde noire ou brune. Ces graines sont utilisées dans la confection de la moutarde forte.

  • Les avantages de cette plante au charme envoûtant

Pour minimiser l’invasion des nématodes, cette plante aide aussi à optimiser la qualité de votre sol en se transformant en une source de matière organique. Encore un excellent atout de la moutarde, c’est sa forte capacité à absorber les nitrates. La moutarde blanche évitera la fuite de ces derniers dans les profondeurs du sol, épargnant la pollution des eaux souterraines. Toutes les variétés de moutarde blanche que l’on trouve dans le commerce sont nématicides.

  • Le radis fourrager pour son jardin

Le radis fourrager est aussi un excellent allié pour protéger notre jardin contre l’invasion des nématodes. On l’adopte dans notre jardin pour sa grande facilité d’entretien. Par rapport à la moutarde blanche, elle présente une faible profondeur et s’enfouit plus aisément dans le sol.

  • Les atouts du radis fourrager

Outre les avantages cités précédemment, sachez que le radis fourrager se développe rapidement. Sa grosse racine ameublie efficacement la terre. Aussi, cette plante désinfecte le sol grâce à ses composés soufrés.

Elle capte l’azote dans la terre pour un bon développement des autres végétaux de votre jardin. Et bien entendu, elle lutte contre bon nombre de nématodes, comme le sclérotinia et le taupin. Sachez que le radis fourrager peut s’associer à diverses légumineuses, aussi facilement que la moutarde blanche.

Pour que le radis puisse bien faire son effet, il serait préférable de le semer avant la mi-juillet. Leur floraison est assurée au cœur des terres riches, ainsi n’hésitez pas à ajouter une bonne dose de compost ou de fumier.

L’œillet d’inde

Contre les nématodes, l’œillet d’Inde a l’avantage d’être particulièrement florifère et  est facile à cultiver. Sa floraison allant du rouge, à l’orange et jaune, apportera une touche d’authenticité à votre balcon et à votre terrasse.

Vous avez le choix entre plusieurs variétés d’œillets d’Inde : du tagète, d’œillet d’Inde à fleurs simples, composé d’une seule rangée de pétales à l’œillet d’Inde double, qui se caractérise par des fleurs larges et une floraison très abondante. La rose d’Inde porte de jolies fleurs jaunes ou orange, avec un diamètre assez imposant. Dans le jardin, l’œillet d’Inde vous permettra d’éloigner les nuisibles, y compris les nématodes.

Sa plantation nécessite des expositions chaudes et bien aérées, des sols légers, pauvres et assez secs. Un bon drainage est aussi de mise. En pleine terre, l’œillet d’Inde se plante durant la saison printanière.

Un espacement de 15 à 20 cm entre deux pieds est nécessaire pour une floraison bien aérée. Si vous plantez l’œillet d’Inde en pot, il convient de choisir des plants en bonne santé et de préférence sans fleurs. Si vous cultivez par semis, vous devez donc commencer de février à avril, sous abri.

Entre 18 et 22°C, la germination prendra une à deux semaines. Dès lors que les plantules forment deux ou trois feuilles, pensez à repiquez individuellement en caissette, environ trois semaines après. Gardez un espacement de cinq centimètres entre les plants. Lorsque le premier mois est passé, vous pouvez rempoter individuellement en tourbe. On vous conseille d’arroser copieusement lors de la transplantation.

  • Entretien de l’œillet d’Inde

Son entretien est à la portée de tous. Il est recommandé d’arroser peu, au pied, car un apport en eau excessif peut favoriser le pourrissement des racines de votre plante. Arrosez en cas de forte chaleur. Pour les œillets en pot, apaisez sa soif dès que la terre sèche en surface. Un paillage durant la saison estivale permet d’économiser un arrosage sur deux.

Une fois par semaine, il convient de fertiliser les œillets d’Inde en pot ou en jardinière avec de l’engrais liquide. Afin d’activer la ramification de votre plante, il est conseillé de pincer les jeunes plants dès lors qu’ils atteignent une hauteur de dix centimètres. Au fur et à mesure, pensez à enlever les fleurs fanées pour assurer la continuité de la floraison. Arrachez et jetez les œillets à l’automne.

Conclusion De par sa forme et ses feuilles, la Molucella est une plante exceptionnelle que l’on ne refuserait pour rien au monde dans notre jardin. L’intégrer, c’est se donner le privilège d’avoir un extérieur unique, qui laissera plus d’un sans voix. Rustique, la plante n’a quasiment pas besoin d’un entretien spécifique.

Toutefois, on vous conseille de faire très attention à certains parasites qui peuvent s’emparer de votre plantation, notamment les nématodes. Pour éloigner ces nuisibles, vous pouvez introduire dans votre jardin des plantes nématicides. Elles ont l’avantage d’être très efficaces contre ces envahisseurs.

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