Vous avez des palettes sur votre chantier et vous ne savez pas quoi en faire ? Et si vous fabriquiez un composteur en bois, qui sera fortement utile pour votre jardin ? Le bac à compost s’est aujourd’hui imposé dans les jardins.
A moindre coût et à la portée de tous, il est pourtant fortement utile. Inutile d’avoir de très fortes connaissances en bricolage pour fabriquer son composteur.
Pour un modèle classique en bois, il suffit de 7 palettes de chantier, du fil de fer solide, une paire de gants, une pince pour couper et tordre, 4 pieux taillés en point, une petite scie à main et une cloche enfonce-piquet manuelle. En dernier et non des moindres, prévoyez une bonne heure pour le montage.
Comment fabriquer un composteur avec des palettes ?

Il s’agit du modèle le plus simple et le plus classique de composteur. Il est adapté aux gros volumes de déchets végétaux et peut être amélioré à votre guise avec des planches de bois sur le devant.
Vous pouvez les installer de sorte à ce qu’elles coulissent, afin de mieux prélever le compost mûr par la partie inférieure, ou avec des couvercles amovibles pour ne pas qu’il ne se dessèche.
- Étape 1 : le matériel
Voici la liste des matériels qu’il vous faut pour fabriquer votre composteur :
– 7 palettes de chantier en bois, identiques si possible. Il faut préciser qu’il existe deux principaux types de palettes : celles à usage unique qui sont plus légères et non marquées. Elles sont dites « natures », ce qui signifie qu’elles n’ont subi aucun traitement. Ensuite, on remarque les palettes plus lourdes, réutilisables. Ce sont les palettes que vous devez choisir. En effet, depuis 2005, ces types de palette subissent un traitement thermique contre les insectes.
– 4 pieux mesurant entre 1,60 à 1,80 mètres.
– 25 mètres de fil de fer plastifié.
- Étape 2 : mettre en place les palettes
Prenez un coin à l’ombre pour poser 3 palettes debout bout à bout et les autres en perpendiculaire. N’installez rien au sol car le compost doit être en contact direct avec la terre pour se faire coloniser par les vers de terre et les autres microorganismes.
- Étape 3 : fixer les palettes entre elles
Reliez solidement les palettes avec du fil de fer, que vous devez attachez de manière serrée. Ne laissez pas le fil de fer dépasser et n’hésitez pas à multiplier les points d’attache.
Les plus bricoleurs pourront visser les palettes pour avoir plus de rigidité dans l’ensemble.
- Étape 4 : renforcer l’ensemble
Sur l’extrémité de chaque palette, enfoncez un piquet pour former les côtés et éventuellement un fond. Cette étape est très importante, du fait qu’elle garantisse la solidité de l’ensemble. Le composteur ne pourra pas ainsi se déformer sous la pression du compost plus ou moins humide. Sachez qu’1 mètre cube de compost pèse entre 600 à 700 kg.
- Étape 5 : enfoncer les piquets dans le sol
Avec votre cloche enfonce-pieu, enfoncez les piquets à 30 à 40 cm dans le sol, suivant l’épaisseur des palettes. Grâce à ce matériel, il vous sera plus pratique de terminer cette opération, surtout si vous avez taillé l’inférieure en pointe.
- Étape 6 : ajuster la hauteur
Vous aurez à scier ce qui dépasse ! Vous pouvez aussi récupérer les morceaux découpés et les poser au sol, pour y verser les déchets du jardin. Cela est parfait pour ménager les poches d’air, qui sont favorables aux micro-organismes.
- Étape 7 : les finitions
Votre bac à compost est terminé. Cette dernière étape s’adresse aux puristes qui veilleront à solidifier les palettes par l’arrière, via des tasseaux sur toute la longueur puis en haut et en bas. Vous pouvez aussi rajouter une ou deux planches par le bas pour éviter que le compost ne déborde.
D’autres variantes de composteur à fabriquer vous-même
La version traditionnelle : le composteur en bois

C’est la version la plus facile à créer, mais aussi la plus proche de ceux commercialisés. Elle ressemble à un potager en carré, sauf que vous devez laisser de l’espace entre les planches pour une meilleure aération.
L’inconvénient de ce modèle est qu’il est sans couvercle, bien qu’il soit conseillé pour un meilleur contrôle de l’humidité. L’équilibre entre les eaux de pluie et le soleil est parfait. Cette version est également sans trappe. Bien que vous puissiez toujours récolter le compost au fur et à mesure qu’il est prêt, cette version est vite déconseillée.
Par contre, si vous désirez opter pour ce modèle, basez-vous sur un schéma moins cossu. Facile à faire, il vous suffit d’assembler des montants verticaux aux quatre coins. Fixez ensuite des planches à l’horizontal en espaçant de quelques centimètres entre elles.
Le couvercle et la trappe seront ainsi reliés par l’ensemble des charnières. Le plus de cette version est que vous pouvez adapter ses dimensions au volume de compost que vous souhaitez récolter.
Une variante plus originale : le composteur en bois et grillage
La version traditionnelle demande l’usage de beaucoup de planches de bois. Afin d’en réduire leur nombre et ainsi le coût global de fabrication, la solution est d’opter pour un mix entre le bois et le grillage.
Pour une version simple sans trappe, il suffit de placer les charnières sur l’un des côtés. Cela fera office de porte. Pour un modèle plus élaboré, vous pouvez pourvoir votre composteur de trappe et de couvercle.
Une version plus élaborée : un composteur à plusieurs silos
Si vous avez beaucoup de déchets, il vous sera plus pratique de fabriquer un composteur à plusieurs compartiments. Au fur et à mesure de la décomposition, vous pouvez transférer vos déchets d’un silo à un autre. Grâce à ce transfert, votre produit sera plus aéré. En outre, chaque bac contiendra un compost avec à peu près le même état de décomposition. Pour ce modèle, vous n’avez pas besoin de trappe.
Veillez toutefois à ce que chaque façade soit amovible, pour que vous puissiez facilement accéder au compost. De même, vous pouvez percer les planches qui la compose afin d’optimiser l’aération.
Quelques conseils

- Comment bien gérer son tas de compost ?
Il faut savoir que toute matière organique végétale est compostable. Il faut que le tas chauffe correctement, pour que les racines des mauvaises herbes, les graines et les spores des maladies soient directement détruites. Dans le doute, évitez tout ce qui est feuilles de rosiers, de fruitiers malades ou des mauvaises herbes avec des graines.
- Comment entretenir votre compost ?
Pour assurer une bonne décomposition lors de l’opération de compostage, alternez les couches suivantes :
– Couches de matériaux riches en carbone (bois haché, paille, feuilles mortes, cartons bruts…) ;
– Couches de matériaux riches en azote (mauvaises herbes, gazon, déchets de cuisine…).
Il faudra que votre compost soit humide en permanence, mais pas détrempé non plus. Vous devez ensuite aérer et le retourner régulièrement.
- Quelles sont les erreurs à éviter ?
Évitez à tout prix les déchets de viande, de poisson ou encore les croûtes de fromage. La raison est simple, ils attirent les rongeurs.
- Comment fonctionne un composteur de jardin ?
Fabriquer du compost requiert un minimum de maitrise, afin d’obtenir un produit efficace idéal pour nourrir le jardin en toute saison. Un compost est raté lorsqu’il est trop sec, humide, très malodorant, mal décomposé… Il convient ainsi de suivre quelques règles pour le composer. Ensuite il faudra surveiller son évolution toute l’année.
L’étape de fabrication de ce produit commence par la construction d’un bac, muni d’un couvercle pour les résidus organiques des aléas de la météo, mais dépourvu de fond pour ces mêmes résidus puissent toucher le sol.
- Que faut-il mettre dans le composteur ?
Votre composteur accueillera les épluchures en cuisine ainsi que les déchets organiques de votre jardin. Attention, il vous faudra d’abord les fragmenter en morceaux en s’équipant d’un bon broyeur électrique.
La qualité du compost est optimisée lorsque vous alterner les couches de déchets mouilles et secs, bruns et verts. Ensuite, mélangez chaque couche avec la précédente. Ajoutez-y un peu de terre, arrosez l’ensemble pour éviter qu’il ne se dessèche et déversez régulièrement du purin d’ortie.
- Quelle est la durée de préparation du compost ?
Le temps d’une bonne préparation dure entre 4 à 6 mois, bien que cela puisse prendre plus de temps. Il va alors ressembler à du terreau.
- Différence entre terreau et compost
Il est vrai que le compost et le terreau sont tous deux obtenus par la décomposition de matières organiques animales ou végétales. Toutefois, le terreau est plutôt un type particulier de sol meuble riche en humus, où l’on peut cultiver un grand nombre de végétaux, dont les semis et les jeunes plants.
Sur le marché, ce produit présente une forte concentration de tourbe. Cela ne s’apparente pas tellement à ce que l’on retrouve sous le couvert des arbres en forêt ou ce que l’on obtient par décomposition d’une grande quantité de feuilles mortes ou de fumiers.
Quant au compost, il est le résultat d’un mélange équilibré de déchets ménagers ou du jardin. Il n’est pas utilisé proprement dit dans la culture de végétaux, mais sert à enrichir la terre dans le jardin ou le potager en surface. Concrètement, le compost est plus un fertilisant qu’un support de culture.
- Où placer le composteur ?
Choisissez un coin du jardin bien ensoleillé pour installer votre composteur. Rappelons que votre structure doit contenir deux bacs, dont l’un va recevra le tas en cours, tandis que l’autre sera un espace de stockage de compost pour l’année prochaine.
L’accès à votre composteur doit être dégagé. Vous devez pouvoir retourner l’ensemble de vos déchets avec une bêche.
- Comment suivre le bon déroulement du compostage ?
Pensez à vérifier votre production deux ou trois semaines après la mise en route. Les points à vérifier sont l’aération et le taux d’humidité du tas.
Si l’ensemble émet une odeur d’œuf pourri, c’est qu’il manque d’air et contient trop de déchets verts. Retournez-le immédiatement !
A l’inverse, si vous ne remarquez aucune odeur, cela peut surement se traduire par un manque d’eau. Les déchets subissent alors une fossilisation, et fige le processus. Arrosez !
Au bout de 10 semaines, la chaleur dans le composteur baisse et crée un feutrage blanc. Il s’agit de l’effet des champignons qui se prend à la lignine du bois. Ensuite, viennent les cloportes, nématodes pour finir le travail. Ces derniers ingèrent les matériaux. Leurs propres déchets participent à la production du compost.
Après 6 à 12 mois, l’activité microbienne du compost est perdue. Le produit obtenu est fertilisant grâce à ses matières organiques pour améliorer la qualité du sol. En outre, il permet une rétention d’eau et une meilleure résistance des plantes qui y sont nourries.
- Quelques astuces pour ne pas rater son compost
Pour réussir votre compost, veuillez à hacher les déchets végétaux en morceaux de 15 cm environ. Cela permet une décomposition plus rapide. Vous pouvez faire de même pour les déchets secs. N’hésitez pas à les humidifier. N’oubliez pas d’alterner entre déchets verts et déchets bruns.
Les déchets verts sont bourrés d’azote et sont donc excellents pour le bon développement des plantes. Il s’agit des tailles de végétaux, des épluchures, du gazon, du purin… Ajoutez-y des orties ou de la consoude pour favoriser la mise en décomposition. Ces derniers éléments contiennent également du carbone qui est rapidement assimilable.
Pour une meilleure alternance des déchets, incorporez de tiges sèches, des sachets de thé, des marcs de café, du foin et des feuilles morts mises en sac en automne en suivant le rapport suivant : 60% de brun pour 40% de vert.
Dès lors que vous sentez une odeur de sous-bois, que l’aspect de votre compost est grumeleux, c’est qu’il est mûr.
Le mélange et l’arrosage doivent se faire régulièrement pour soutenir l’activité des micro-organismes.
- Installer un composteur au balcon ou dans la maison : bonne ou mauvaise idée ?
A défaut de jardin, il est possible d’installer un lombricomposteur dans la maison afin de bien trier vos déchets ménagers.
Il s’agit d’un matériel qui ne prend pas beaucoup de place, de la taille d’un petit meuble ou d’un gros tabouret. Prévoyez ainsi un emplacement qui lui est dédié, que ce soit en balcon, dans un appartement ou sur la terrasse. Pour obtenir un bon produit, retournez votre compost tous les mois.
Sachez qu’avec un composteur, vous réduisez vos déchets ménagers de 30%. Tout y passe, sauf les restes de poisson ou de viande.
Les bons gestes à adopter pour optimiser la qualité du compost

Le compost est désormais une solution écologique et économique pour répondre à vos besoins d’engrais dans votre jardin ou dans les plantations.
- Le recyclage des déchets ménagers
Comme vu plus haut, le concept même du compostage repose sur le recyclage des déchets. Mais attention tout ne passe pas dans le composteur. En effet, les déchets doivent uniquement être organiques pour fertiliser vos plantes ou légumes.
- Le tri des déchets
Avant de tout envoyer dans le composteur, pensez tout de même à faire un tri dans vos déchets. Cela vous évite une mauvaise qualité du résultat.
- Les bonnes techniques de compostage
Les méthodes de compostage vont dépendre du composteur. De toute évidence, la qualité du compost sera aussi variée. Si vous fabriquez vous-même votre composteur, faites en sorte de fabriquer également un couvercle pour protéger votre produit.
- Un compost de qualité
Un résultat de compost parfait reste dans l’alternance des couches. Petite astuce, séparez les deux différentes couches par une couche de terre. Maintenez le mélange humide et limitez l’accès des insectes via l’herbe séchée. Ensuite, laissez les bactéries faire le reste du travail.
- Quels sont les types de composteurs ?
Sur le marché de la vente, deux sortes de composteurs sont proposés. En premier lieu la version plastique, qui est la plus abordable, mais brille par son manque d’esthétisme. En comparaison, la poubelle verte du voisin parait plus décorative. Seuls les plus braves ont l’audace de l’installer dans le jardin.
La version « bois » affiche par ailleurs un rendu plus esthétique et plus « nature ». Par contre, son prix est particulièrement élevé. En outre, ces modèles en bois sont traités autoclave. Il s’agit d’un traitement courant pour le bois que l’on installe dans le jardin, comme la terrasse.
Cette solution est l’idéale pour protéger le bois contre l’humidité ainsi que la formation des champignons ou l’attaque des insectes. Vient alors l’interrogation portant sur l’effet qu’un tel traitement peut avoir sur le compost. Pour aller plus loin, l’on se questionne sur les répercussions que cela peut avoir sur les micro-organismes qui sont pourtant impératifs pour un aboutissement positif de la décomposition des déchets.
Il s’agit également de remettre en question la qualité du compost lui-même. Est-il toujours prudent de l’utiliser pour la culture des plantes, alors qu’il a baigné dans du bois traité chimiquement ? Pour éviter de tel doute, il vous est fortement conseillé d’opter pour du bois traité non chimiquement ou du bois naturellement imputrescible.
Par ailleurs, le meilleur consensus dans le choix du composteur réside dans le fait de le fabriquer vous-même. En plus d’être économique, vous pouvez assurer son niveau d’esthétisme.