Envie de planter un arbre fruitier dans votre jardin ? Pourquoi pas un poirier ? C’est une espèce imposante proposant des fleurs blanches à certains moments de l’année qui aident à parfaire votre aménagement d’extérieur.
Vous le savez, le poirier vous permet de profiter de poires d’exception pendant la saison de la cueillette.
Attention cependant, il peut exister plusieurs variétés de poires. Bien faire votre choix influence la réussite de votre plantation et aussi sur la qualité de vos fruits. Nous vous présentons un guide des meilleures variétés qui existent sur le marché.
Poire d’été ou poire d’hiver ?

Pour commencer, il importe de souligner que les poires se déclinent en deux grandes catégories. Il y a celles d’été et celles d’hiver. Tout dépend de si vous êtes du genre à conserver vos fruits ou non.
Si tel est le cas, on vous recommande davantage les variétés d’automne et d’hiver. Vous les cueillez à partir du mois de septembre et pouvez les conserver pendant quelques semaines.
Quant aux poires d’été, comme leur nom l’indique, elles doivent être cueillies entre juin et août et ne durent que quelques jours seulement.
Cultiver des poires d’été

Si vous penchez davantage pour les poires d’été, voici quelques variétés que l’on vous conseille.
- Le beurré Giffard
Le beurré Giffard est en tête de liste des variétés de poirier d’été. Il est prisé non seulement pour sa taille et sa facilité d’entretien, mais aussi pour la qualité de ses fruits.
Cette variété propose en effet des poires jaunes teintées de rouge et qui fondent en bouche avec une saveur extrêmement sucrée. Elles se cuisinent aisément et peuvent se consommer à chaud, de préférence pour finir le repas de midi.
C’est la variété idéale à planter si vous souhaitez commencer à profiter de votre cueillette dès le début de l’année. Mais attention, elle ne se conserve que 20 jours maximum et dans une température moyenne de 18 à 20° environ.
Pour cultiver le beurré Giffard, vous aurez besoin d’une autre variété à groupe de pollinisation fleuraison précoce ou normale. Et pour cause, elle en fait partie.
- Le Dr Jules Guyot
Le Dr Jules Guyot est une autre alternative de poirier à envisager pour votre jardin. C’est aussi une variété d’été dont la saison de cueillette commence dès le mois de juillet et peut durer jusqu’à la fin août. Les fruits peuvent se conserver pendant 1 mois à 1 mois et demi environ.
C’est une variété à fleuraison tardive. Aussi, vous devez choisir un autre plant du même genre pour sa pollinisation et sa culture.
Si vous en prenez bien soin, cet arbre vous permet de profiter de poires bien jaunes à chaire fine qui sont très parfumées et assez sucrées. C’est un ingrédient idéal pour les tartes ou les desserts à cuire.
- Le Williams
Aussi connue sous le nom de Bon-Chrétien, cette variété de poirier se récolte vers la fin de l’été. C’est l’une des espèces les plus appréciées pour son goût et son aspect assez juteux en bouche.
Cuisinées aussi bien crues que cuites, ces poires font un dessert idéal pour les repas de famille afin de bien finir l’été.
Une fois cueillies, les Williams peuvent être conservées pendant 45 jours maximum. Du moins, c’est le cas si vous les cueillez un peu avant maturité. N’attendez pas alors que les poires soient trop jaunes pour les prendre.
C’est un poirier à reproduction normal ou de catégorie 2. C’est essentiel pour mener à bien votre projet de culture. Vous devez prendre des variétés du même genre pour la pollinisation.
- Le Beurré Hardy
Enfin, on peut vous conseiller le Beurré Hardy. Cette variété diffère des autres avec sa couleur verte et sa chaire assez fine. La poire reste fondante en bouche et assez sucrée. Elle est très agréable, et ce, aussi bien cuite que crue.
Le Beurré Hardy tarde généralement à fleurir et à produire des fruits. On le qualifie de plante d’été, et pourtant, la récolte n’a pas lieu avant le mois de septembre. Vous avez alors 60 jours pour consommer les fruits avant qu’ils ne pourrissent.
Cette variété fait partie du groupe de pollinisations 1 ou 2. C’est-à-dire que vous pouvez en assurer la reproduction avec des variétés normales ou lentes. Ce qui laisse d’ailleurs davantage de perspective pour la plantation.
Cultiver des poires d’hiver

Si vous souhaitez cultiver des poires d’hiver, voici quelques grandes tendances que vous pouvez envisager.
- La Conférence
Pour commencer, vous avez la variété Conférence. C’est une poire qui se caractérise par sa forme longue et sa peau épaisse. Sur les étals, c’est une poire jaune et verte. Et en bouche, elle propose une saveur assez sucrée et acide qui en séduit plus d’un.
C’est vers la moitié du mois de septembre que vous pouvez cueillir vos fruits sur La Conférence. Pour avoir un meilleur gout en bouche, généralement, on patiente 1 mois avant de la manger, aussi bien crue que cuite. Au final, cette variété peut se conserver jusqu’à 4 mois environ.
Pour assurer le bon développement de votre poirier, vous devez le marier avec une autre variété du groupe 2 ou 3. C’est-à-dire de pollinisation normale ou tardive.
- La Louise Bonne d’Avranches
En seconde position dans la liste des poires d’hiver et d’automne, vous avez La Louise Bonne d’Avranches.
Ce sont des poires de plus petites tailles, de couleur verte et jaune avec un peu de rouge. Cette poire est aussi connue comme étant l’une des plus acides et sucrées. Sa chair assez ferme lui permet de s’inviter dans vos tartes et autres préparations en toute facilité.
La Louise Bonne d’Avranches est une variété de poirier qui se cultive partout en France. La cueillette ici commence vers la fin du mois de septembre. Vous avez jusqu’à 2 mois pour consommer vos fruits.
C’est une plante de catégorie 1. Donc, vous devez la marier avec une autre variété à production lente à normale.
- Le Général Leclerc
C’est un classique des poiriers. Il fait partie des plus anciens. Il produit des fruits assez imposants, de couleur jaune et qui, en bouche, vous assurent un goût assez tendre et juteux. Avec sa chair fine, la poire peut se consommer aussi bien crue que cuite selon vos envies.
La saison des cueillettes commence dans ce cas vers la moitié du mois de septembre. Et les fruits peuvent se conserver 3 mois, voire davantage dans une pièce à 5°C.
Respecter les conditions de conservation peut vous permettre de retarder la pourriture et de garder vos poires plus longtemps.
En tous les cas, il importe de savoir que Le Général Leclerc est une variété de poirier de catégorie 2 à 3. Il peut donc se marier avec une plante à production tardive.
- Le Doyenné du Comice
Enfin, dans la catégorie de poire d’hiver et d’automne, on peut vous conseiller le Doyenné du Comice. C’est la plus tardive des variétés. Ses fruits se récoltent vers le mois d’octobre au plus tôt. Ils se conservent aussi pendant plus de 3 mois. Ce qui est un avantage.
On reconnaît les fruits de cet arbre par leur couleur jaune et rouge. En bouche, c’est une poire qui est sucrée, légèrement acide et ultra fondante. Le dessert idéal pour finir un repas de famille.
Pour la culture, il faut marier Le Doyenné du Comice avec une autre variété de catégories 3. C’est une plante à pollinisation tardive, et ce, malgré ce que l’on peut croire.
Sur le marché, vous avez encore d’autres variétés de poiriers que vous pouvez planter dans votre jardin. Ce sont en tous les cas les plus tendance du moment. Il vous reste à étudier les techniques de plantation et d’entretien de votre variété.
Les conditions pour bien planter votre poirier

Dans les faits, les conditions de culture d’un poirier sont toujours les mêmes, peu importe la variété que vous avez choisie. Voici donc quelques bons conseils à connaître afin de mener à bien votre projet.
- Le type de sol à utiliser
Pour vous assurer une production optimale et la réussite de votre culture, vous avez besoin d’un sol frais et parfaitement bien drainé. Le poirier n’apprécie pas l’humidité ou les eaux qui stagnent.
Optez également pour un substrat non calcaire. Vous pouvez travailler votre sol avec des terreaux proposés par les professionnels et qui sont spécialement faits pour les poiriers.
Pour planter votre poirier, créer un grand trou, assez profond afin de faciliter l’enracinement. Afin de gagner du temps dans votre projet de plantation, on vous recommande notamment les plants qui sont proposés à quelques euros auprès des revendeurs professionnels.
Préférez dans ce cas les poiriers avec des racines nues. Vous aurez plus de faciliter à produire dans ce cas.
- Un bon emplacement afin de garantir le bon développement de votre poirier
Bien évidemment, choisir le bon emplacement est de mise. Il en va aussi du parfait développement de votre variété de poirier.
À savoir que ce type de plante apprécie la lumière du soleil. Attention notamment pendant ses premières années, les branches sont assez fragiles. Il faut donc aussi un emplacement à l’abri du vent.
Il importe aussi de souligner que le poirier ne supporte pas le gel. Vous devez choisir votre emplacement de manière à pouvoir l’en protéger facilement chaque année. Pour le bien-être de votre plante, vous pouvez décider de faire une culture en paille.
- Quand commencer votre plantation de poirier ?
Pour commencer votre plantation de poirier dans les meilleurs conditions, on vous conseille de mettre vos plants en terre vers la fin ou le début d’année.
Tout dépend aussi de la température dans votre région. Préférez attendre que le gel ne passe avant de commencer quelques plantations que ce soient. Cela vous garanti un maximum de réussite dans votre projet d’aménagement extérieur.
Bien évidemment, le choix de votre saison de plantation peut impacter sur la rapidité ou non de développement de votre plante et de l’arrivée à temps ou non de la saison de fructification.
- 2 plants au moins pour commencer : pourquoi ?
Le poirier est une variété de plantes autostériles. À ce titre, pour en assurer le développement, la fructification et la multiplication, vous devez le planter par groupe de 2.
Les deux plants doivent être de la même catégorie de pollinisation comme susmentionnée. Vous avez notamment 3 choix possibles : 1 pour la floraison précoce à normale, 2 pour la normale et 3 pour la tardive.
La culture d’un poirier se fait donc par groupe de 2 minimum. Rien ne vous empêche d’en faire davantage si vous avez la superficie pour ce faire.
Entretenir votre poirier : comment faire ?

Bien évidemment, ce type d’arbre nécessite un entretien minutieux pour être sûr de continuer à bien se développer et à vous assurer une bonne récolte, et ce, sur le long terme.
- Tailler votre poirier : quels sont les bons conseils à savoir ?
Le plus important pour le bon développement d’un poirier est la taille. Il existe plusieurs techniques possibles, dépendant surtout aussi de la superficie de votre jardin.
Pour vous qui souffrez justement de manque de place, une taille en espalier ou en gobelet est conseillée.
Cela permet de donner de la forme à votre poirier et d’économiser de l’espace dans votre jardin. Dans le cas contraire, vous pouvez tailler librement votre poirier. En tous les cas, il faut procéder à une taille de votre poirier tous les 2 ou 3 ans environ.
Pour certaines variétés comme la Louise Bonne d’Avranches par exemple, une taille vers le mois de mai ou début juin peut aussi être une bonne idée. Sur ces plants, les fruits sont nombreux.
L’objectif étant de vous débarrasser de ceux qui sont les plus fragiles ou ceux qui ne sont très jolis pour donner plus de chance de survie et plus de vigueur aux fruits qui en valent réellement la peine.
C’est une technique de taille que les experts appellent notamment l’éclaircissage. Après cette taille, pour augmenter les chances de réussite de votre production, procédez à l’ensachage de vos fruits. C’est simplement le fait de mettre un sachet sur ces derniers pendant 15 jours avant de les cueillir.
- Faites attention aux maladies et aux parasites en tout genre
Le poirier peut également être sensible à certaines maladies ou parasites en tout genre. Tel est le cas de la tavelure ou de l’oïdium, voire du Carpocapse.
La tavelure est justement la maladie la plus fréquente chez les poiriers de toutes les variétés.
Elle est facile à reconnaître avec les tâches brunes qu’elle dépose sur les fruits. Il s’agit, pour votre information d’un champignon qui attaque aussi bien les poiriers que les pommiers.
Pour soigner les plantes qui en sont atteintes, vous devez simplement utiliser la bouillie bordelaise que vous allez devoir appliquer avant comme après la saison de floraison pour un maximum d’efficacité. Vous pouvez également utiliser du purin d’ortie ou des algues marines pour soigner vos plantes.
Faites également attention à ne pas avoir de l’eau qui stagne sur le sol de votre plante. C’est propice à la prolifération des maladies.
Si vous remarquez des taches qui ne sont pas normales sur votre plante, faites appel à des professionnels pour vous aider à le soigner rapidement.
- Tout sur l’arrosage de votre arbre fruitier
Malgré qu’il ne supporte pas les eaux qui stagnent, votre poirier a besoin d’eau pour bien se développer. Vous devez donc faire attention à l’arrosage. L’apport en eau doit être fréquent et abondant, et ce, surtout pendant les premières années. C’est le gage du bon développement de votre poirier.
Préférez arroser votre plante le soir pour bien l’hydrater. Quand vous arrosez, ne versez pas directement l’eau sur le sol ou sur la plante, placez le bout de votre tuyau en l’air pour ne mettre que des gouttes sur votre poirier. C’est plus sûr.
Et on insiste sur l’importance de ne pas mettre trop d’eau sur le sol. Vous devez vous assurer d’avoir un bon système de drainage dans le sol avant d’arroser.
- Comment cueillir vos poires ?
Vous devez savoir que ce n’est pas parce que c’est la saison de la récolte que tous les fruits de votre poirier sont bons à prendre.
Outre la saison, vous devez tenir compte de la couleur des poires et de leurs caractéristiques. Les poires qui sont prêts à être cueillies sont celles qui ne nécessitent pas énormément d’effort pour se détacher de l’arbre.
Il peut être intéressant de cueillir vos fruits quelques jours avant leur réelle maturité. Cela vous permet de les conserver un peu plus longtemps. Pour ce faire, vous devez vérifier la couleur. Quand la peau commence à jaunir légèrement, il est temps de les détacher de leur poirier.